[RTW] L'Empereur des Bermudes

C'est en réalité le récit d'un Bug...un bug incroyable mais pourtant véridique...
Si incroyable et finalement amusant ( après avoir eu envie quelques secondes de passer le PC par la fenètre quand même ! ) que je l'ai scénarisé pour en faire un élément de roleplay dans ma partie de Barbarian Invasion.
Je l'avais mis il ya presque 2 ans sur Esprits.net puis Total-war.fr...et maintenant pour vous

Ca commence comme ca:

L'EMPEREUR DES BERMUDES

« -Sire, ou est l’empereur votre père ? Voilà des mois que nous n’avons plus de nouvelles de lui ! »

-Sûrement en train de siroter du Xérès avec le Che, imbécile ! »

-Pardon ,sire, vous sentez vous bien ?

-Ca va Julius, ca va .Un peu fatigué c’est tout… Et puis tu pourrais m’appeler Empereur quand tu t’adresses à moi ! «

C’est vrai, ces tous derniers évènements concernant ( feu ? ) mon père, Empereur de l’Empire d’occident, ont sensiblement épuisé mon organisme, sans compter leurs atteintes à ma santé mentale, déjà mise à mal par tant de générations consanguines…

Au fait, pardonnez-moi, je me présente : Valérien, empereur de l’Empire Romain, bien que personne ne veuille encore me donner pleinement ce titre . Il est des circonstances que même les plus sages et avisés de ma famille sont incapables d’éclaircir. De ce genre est la cause de la situation embarrassante dans laquelle mon plaisantin de père m’a laissé.

Tout est lié à sa disparition, sa merveilleuse et incroyable disparition ! Dans le latin que je parle, j’imaginais que le terme disparition, qui sonnerait un jour doucement à mes oreilles, serait employé à l’adresse d'un vieillard usé tel que mon père et consisterait en un doux euphémisme pour me signaler son décès et déchaîner les libations de mon avènement. Mais là, il n’en est rien, ou plutôt, je n’en sais fichtre rien…je désespère d’ouvrir l’amphore que j’avais destiné à cette occasion !

Passez donc quelques instants à écouter la vie et, comment dire, la Fin ( ? ) de mon père Oppius, Successeur de l’empereur Valentinien.
Si quelques-uns qui m’écoutent peuvent en tirer les arguments qui permettront mon accession ( et l’ouverture de l’amphore ! ), je saurai les récompenser comme seul un empereur légitime peut le faire !

Mon père Oppius, Lorsqu’il fut appelé au chevet de l’Empereur Valentinien, n’était qu’un aristocrate de seconde zone, d’une branche obscure de la famille, quasi oublié des généalogistes…
Ce jour sinistre donc, de l’année 369 , Valentinien fit de lui de héritier du plus glorieux empire de la terre. D’aucunes mauvaises langues insinuent que ce fut dans un denier accès de délirium tremens que ces paroles furent prononcés car Oppius était un gardien de la foi des anciens dieux. Enfin, passons rapidement sur ce passage puisque c’est la fin ( la mort ? ) et non l’avènement de mon père qui nous intéresse… Ainsi fut dit, ainsi fut fait à la mort de l’empereur Valentinien.

La première moitié du règne d’Oppius n’a que peu de relief, aucun indice surtout propre a préfigurer ce que sera son merveilleux crépuscule. Oppius était un homme encore jeune, sans grande qualité ni grand défaut du dire de ceux qui l’ont connu à cette époque et passait son temps à nourrir les lions de mets choisis, farcis d’hosties…

Les affaires du monde, tumultueuses, ne semblaient que peu l’émouvoir ni pouvoir troubler ses études qui consistaient à Démontrer que Zénon le mathématicien se trompait ( le paradoxe d’Achille et la tortue, quand Achille ne rattrape jamais la tortue… ), lorsqu’on remplace achille par un lion et la tortue par un chrétien.
Oppius ne se contentant pas de recherche fondamentale, passa bien vite aux travaux pratiques. Ses résultats étonnants lui valurent bientôt une certaine notoriété dans les milieux intellectuels d’alors.
Ce n’est que lorsque l’âge déjà mûr le prit qu’il s’arracha de la douce Ville Eternelle pour partir à la conquête d’un vieux rêve : La mise à sac de Constantinople : futur théatre d’une démonstration massive de ses théories mathématiques avant-gardistes.
C’est à la tête d’une troupe importante, masse de légionnaires puissamment armés, qu’il appareillât de tarente pour le Bosphore. La flottille qu’il avait fait mettre à disposition n’ était que très modeste : les navires furent pour ainsi dire bourrés de cargaison humaines et d’acier du pont à la quille. Ce modeste équipage avait pour but de rallier le Bosphore via la mer Egée en ce faisant la plus discrète possible. Bien que naviguant au large pour ne pas se faire repérer par les pirates et autres flibustiers, le Célèbre Julius Barberussus le pris en chasse au large de la Crête et lui imposa sa loi.

Patience Ami lecteur, car bien que cette défaite fût bien sévère et dolente, et moult courrouça l’empereur , ce ne fût pas en cet événement que mon père Oppius trouva sa Fin…

Donc cruelle et humiliante défaite, qui laissa Oppius, quasi nu et mourrant sur une plage de sable fin crétoise, la totalité de son armée terrestre, dont pas un homme ni un bouton de guêtre manquait se tenait miraculeusement à ses côtés !

Quand Oppius S’avisa que les autochnones possédaient là une ville et un port suffisants, et que ces autochtones étaient précisément du même peuple oriental qu’a Constantinople, il repris courage et massacra ses habitants, non sans avoir répété ( quoiqu’a une échelle réduite ) les exercices mathématiques sus-cités qu’il nourrisait en rêve et réservait à Constantinople. Ses navires reconstruits, son périple fut glorieux ( et riche en cartes postales qui couvre qu’un pan entier de mon Loft romain ). Athènes, puis Théssalonique furent deux nouvelles preuves de son génie mathématique ( mais pourquoi donc Zénon disait il qu’Achille ne rattrapperait jamais le tortue ? )

Constantinople fut une apothéose et sa démonstration, une fresque poétique et sanglante qui éclaboussera les générations futures de mathématiciens pour des siècles et des siècles.

Mais ne l’éclaboussera pas tant que sa Fin, qui est prochaine…

Ce fût après cette prise que je vis pour la dernière fois mon père, qui était alors dans sa 63 ème année, il me donna alors tout pouvoir sur les affaires romaines et me contait avec emphase ses projets d’expérimentation en Anatolie, inquièt de ce que les rumeurs lui disaient qu’il n’y avait là que peu de chrétiens. Malgré tout, avant notre séparation et son embarquement pour le détroit, il paraissait serein.
Avec le recul, je me plais à penser qu’un sourire mystérieux se dessinait sur ses lèvres…

Je ne revis jamais mon père…

La dernière carte postale que je reçus de lui fut quelques semaines après, tandis qu’il écumait les campagnes d’Anatolie à la recherche de trop rares Chrétiens. Il me racontait quel fou rire lui avait pris, lui et son état major, à faire tourner en bourrique quelques soldats isolés sous un pluie de flèches quand il les a engagé avec des archers montés. Il semblait avoir retrouvé sa prime jeunesse.

Le mois suivant, je reçus les comptes de l’empire. Qu’elle bonne surprise ce fût quand je constatais que l’excédent financier dépassait de très loin ce qui était prévu ! ( sans doute 9000 plutôt que 2000 à 3000 annuels ). Un examen plus attentif m’informa que le paiement de la solde de nombreux soldats n’avait pas été comptabilisée. Je m’en confiais à l’un de mes conseillers
« - Les soldats qui sont avec l’empereur n’ont pas demandés leurs soldes ce mois ci ?
-Non sire, aucun ne s’est présenté à l’établissement local pour la réclamer…"

MON PERE AVAIT DISPARU !

Mes conseillers qui tiennent à jour l’arbre généalogique m’indiquent qu’il est bien vivant ( il a 64 ans et se porte bien, merci ), mais ils m’indiquent aussi que je suis l’empereur et mon cousin Tibère ( quel crasseux celui là ! ) est désormais mon héritier…
Nulle trace d'Oppius sur la carte d’état Major ni sur le compte rendu de nos armées !
Il est pourtant bien vivant sur l’arbre généalogique et moi empereur !

Il est tard à présent, trop d’énervement a eu raison de mes dernières forces. Que mon père ait connu la béatification et qu’il soit à présent une forme éthérée, faisant l’amour avec Dame nature sous la voûte des cieux ou plus prosaïquement en train de siroter une Guinness dans un pub irlandais, je n’en sais fichtre rien !

J’ai envisagé la plus simple des solutions : les généalogistes se trompent, il est bien mort, et ne le font rien que pour m’embéter ( ils ne m’ont jamais aimé : « A du potentiel mais paut mieux faire qu’il disaient ! » ). Si seulement cette explication pouvait calmer mon esprit…

Mais si effectivement ils se trompent et que mon père est bel est bien mort et non vivant…Que sont devenus les TROIS MILLES légionnaires qui étaient avec lui ?

Tout cela est véridique et concerne ma partie de Barbarian Invasion avec l’empire d’occident ( en TD/TD, j’ai enfin gagné ! )

Rigoureusement véridique, y compris la fin de l’empereur Oppius…:rolleyes: