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 Caius Julius Caesar : le divin jules et la fortune

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MessageSujet: Caius Julius Caesar : le divin jules et la fortune   Caius Julius Caesar : le divin jules et la fortune Icon_minitimeJeu 2 Juin 2011 - 10:20

César se présente aujourd'hui encore comme le romain par excellence, conquérant, solaire, défiant manifestement toutes les possibilités offertes à l'homme par son destin, et apprivoisant pourtant la fortune. Commençons pourtant par faire une distinction : une grande partie de l'héritage césarien est en fait essentiellement "augustéen". Seulement, Auguste s'appelait lui aussi Caius Julius César après son adoption par son grand-oncle. Par conséquent, tous les empereurs jusqu'à Néron, descendant légalement (mais pas biologiquement) en ligne directe d'Auguste, portaient le nom de César. Ce qui a fait que le titre a ensuite été adopté par les flaviens (auguste étant réservé à l'empereur régnant). Et est devenu un titre légendaire en Europe...


La jeunesse d'un aristocrate romain

Mais revenons à l'homme César : il est né en 100 avant J-C d'une des plus vieilles familles de Rome. Il prétendait descendre de Mars et de Venus et d'ailleurs a toujours estimé que cette dernière était sa protectrice. La famille des Iulii prétendait, en effet, descendre de Iule ou Ascagne, fils d'Enée. Durant les premières décennies de la République, cette famille avait connu une influence importante, mais à l'époque où César nait, cela n'est plus le cas depuis longtemps. Notons tout de même que, contrairement à une légende tenace, César avait bien dans sa famille des parents influents, notamment son oncle Aurelius Cotta et bien sur son oncle Marius. A quinze ans, le jeune aristocrate déchu perd son père. César, en outre, se retrouve dans une position difficile : il est le neveu de Marius et donc suspect aux yeux des partisans de Sylla. Ce dernier manque d'ailleurs d'ordonner sa mort. Il y renonce finalement. César, lui, commence à faire carrière comme prêtre. En effet, à Rome, la prêtrise était une magistrature aux attributions politiques et une mission d'intérêt public. Le jeune homme reçoit aussi une éducation soignée, militaire, philosophique et littéraire. Il fait montre de qualités physiques remarquables, et surtout d'un charme et d'une capacité à séduire qu'il ne perdra jamais.

En - 80, César connaît sa première expérience militaire : il combat sous les ordres de Lucullus contre les forces du Pont. Il se distingue déjà, en organisant victorieusement la défense d'une forteresse. Mais aussi en mission diplomatique auprès de Nicomède IV de Bithynie. Cette mission est un succès mais César s'attarde à la cour du Roi au point que le bruit circulera longtemps selon lequel le jeune romain serait devenu l'amant du souverain. Naturellement, César a nié cela toute sa vie. Quoiqu'il en soit, en - 79 avant J-C, César est capturé par des pirates mais grâce à une ruse, il parvient à les faire capturer et exécuter. De retour à Rome, il reprend sa carrière politique : tout d'abord en jouant l'avocat. En effet, dans la République romaine, cette professeion n'existait pas et les hommes politiques se chargeaient eux-mêmes de défendre leurs clients et alliés. Chaque affaire était donc fortement politisée. César se distingue par son éloquence et son efficacité qui font trembler certains hommes politiques influents comme Dolabella et Hybrida.

César est alors un mondain : il se permet d'organiser de fastueuses réceptions, bien au-dessus de ses moyens et s'endette pour cela, prenant donc un gros risque. Il séduit également d'un nombreuse femmes qu'il charme par sa conversation cultivée et intelligente. Peut-être veut-il également prouver par sa séduction qu'il est bien le descendant de Venus...

La décennie - 60 : l'ascension politique

Mais César ne peut pas encore jouer les premiers rôles. Les grands hommes de la période sont deux anciens généraux de Sylla, mais qui jouent leur propre jeu : Pompée et Crassus. LE premier est auréolé de ses victoires contre les marianistes de Sicile et d'Afrique, et de sa difficile guerre contre les colonnes de Sertorius en Espagne. Par comparaison, le second n'a à son actif qu'une maigre victoire durant la guerre contre Marius, et une autre contre les esclaves de Spartacus en révolte... dont le mérite revient finalement à Pompée qui a intercepté les fuyards. Pourtant, les deux anciens alliés s'associent à nouveau mais cette fois-ci pour détruire l'héritage de Sylla et restaurer la fonction de tribun de la plèbe. César appuie ces deux hommes et entame son cursus honorum. Il devient questeur en Espagne en - 69. A cette occasion, selon Plutarque, il pleure devant un buste d'Alexandre le grand car alors que celui-ci avait déjà conquis le monde à son âge, lui n'a encore rien accompli.

En - 63, César est élu grand pontife. Cette charge lui était nécessaire : en effet, il avait absolument besoin de gagner pour pouvoir rembourser ses créanciers. S'il avait échoué, sa carrière aurait probablement pris fin, peut-être de façon brutale. Il se montre prudent lors de la conjuration de Catilina, refusant de soutenir celui-ci. En revanche, à contre-courant d'une opinion sénatoriale qui encense alors Cicéron, César le juge très tôt coupable d'avoir outrepassé ses droits. Bien lui en prend : rapidement, l'accusation se propage et pousse Cicéron à l'exil. En - 60, le préteur César se distingue une nouvelle fois en Espagne. Afin de mettre fin aux agitations de brigands lusitaniens, il parvient à bloquer ses ennemis dans des régions littorales de la péninsule, puis les écrase par des manoeuvres navales. Sa pacification brutale de la région pousse ses soldats à le proclamer "imperator" et le Sénat lui accorde le triomphe. Néanmoins, César choisit de devenir consul plutôt. Chose faite en - 59. Siégeant avec le pale Bibulus, César sort grandi de ce consulat : sa politique de grand travaux satisfait les Romains. Résolument opposé au conservatisme de l'aristocratie sénatoriale, César satisfait la plèbe en contrepartie. Au cours de la décennie précédente, il s'est déjà rendu populaire en n'hésitant pas à s'attaquer à des aristocrates, en finançant la construction de nombreux édifices publics, et en promettant aux habitants de Gaule cisalpine la citoyenneté romaine. Il propose également une loi agraire de redistribution des terres. A cette occasion, il fonde le premier triumvirat en organisant la réconciliation entre Pompée et Crassus. César, durant un an, a alors les coudées franches : Crassus l'aide de son argent, et Pompée masse des soldats dans Rome pour intimider les adversaires des trois hommes.

S'étant constituant un parti solide, César obtient une charge importante de sortie de consulat : il devient proconsul de gaule cisalpine et d'Illyrie. Rapidement, il reçoit également la charge de la gaule transalpine (dont la Gaule narbonnaise est déjà une province romaine). C'est à ce titre qu'il intervient en Gaule.


La guerre des Gaules

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César commence la guerre avec quatre légions. Il adopte une stratégie qui sera aussi la sienne durant la guerre civile : frapper au coeur, avec une immense rapidité (la celeritas) puis dans les périphéries. Le coeur, cela signifie la Belgique, région lointaine et peuplé de tribus belliqueuses et jugées moins civilisées que les gaulois. Mais pour cela, il faut d'abord mettre fin aux migrations des Helvètes. Ceux-ci sont menés par leur chef ORgetorix et semble vouloir prendre possession de la Gaule. Après l'échec prévu de manoeuvres diplomatiques, César frappe telle la foudre et écrase les Helvètes à la bataille de l'Arar en - 58. Suite à cette défaite, les Helvètes tentent de négocier par l'entremise de Divico. Les pourparlers échouent une nouvelle fois et César reprend sa poursuite. Mais l'agitation gagnant le territoire des alliés Eduen où Dumnorix anime un parti antiromain et refuse de livrer à ceux-ci le ravitaillement nécessaire. César doit en outre composer avec un revers subi par une de ses forces d'avant-garde. Finalement, il abandonne la poursuite et se dirige vers Bibracte, la citadelle des Eduens. Comme il l'escomptait, les Helvètes le poursuivent. Le proconsul romain décide finalement de livrer bataille en tenant une colline. C'est la bataille de Bibracte : les deux premières lignes de césar repoussent sévèrement les helvètes, tandis que le général utilise sa troisième ligne pour empêcher les Boiens d'écraser son flanc. Finalement, c'est un succès total : les Helvètes sont massacrés et les survivants reçoivent l'ordre de retourner chez eux. César leur donne toutefois du ravitaillement afin de les aider à reconstruire leurs communautés : il peuvent servir de tampon face aux germains.

LEs Helvètes vaincus, César se tourne vers les Germains, et notamment les Suèves menés par Arioviste. Ce dernier ayant décidé lui aussi d'investir les Gaules, césar se précipite au soutien de ses alliés gaulois. En Aout - 58, il est à Besançon pour rassurer les Séquanes. Rapidement, il poursuite jusqu'en Alsace pour rencontrer Arioviste. Quand ce dernier lui propose un "partage du monde" où il conserverait la gaule, le proconsul romain refuse. Arioviste, habilement, coupe les lignes de communication et de ravitaillement de César. Ce dernier cherche donc à forcer la bataille en construisant un camp près de celui de son ennemi. La bataille a effectivement lieu : César se place en position défensive et laisse fléchir un segment de sa ligne, avant de demander à son légat Crassus (le fils du triumvir) de charger à ce point. Les Suèves sont repoussés puis écrasés. Sur les 120 000 hommes d'Arioviste, 80 000 sont tués. Les Germains doivent repasser le Rhin. Désormais, la Gaule semble aux mains des Romains. Si César sait que l'annexion n'est pas encore possible, il est désormais en position de force. Sa propagande personnelle se met en place : il écrit les deux premiers livres de la guerre des Gaules, et s'intéresse à nouveau à la politique romaine. Le sénat lui accorde quinze jours de supplications.

Le tour des Belges vient ensuite en - 57. César - qui a désormais 8 légions, soit 40 000 hommes - affronte là les peuples les plus braves de Gaule selon lui (en particulier les Nerviens). Sur le Sabis (probablement la Sambre), il subit une attaque surprise qui manque de le vaincre : le général perd ses étendards et la majorité de ses centurions sont mis hors de combat. Mais, en se précipitant lui-même au combat, se protégeant d'un bouclier, il parvient à rallier ses hommes et à organiser la résistance. Elle est notamment opérée par la Xe légion qui tient farouchement. Finalement, l'arrivée de renforts permet aux Romains de tenter un vaste mouvement d'enveloppement qui finit par avoir raisons des Belges. Combattant le plus bravement, le peuple nervien est le plus touché par la bataille du Sabis. En conséquence, il doit s'incliner après la défaite et tout ses vassaux suivent : César se retrouve maitre de toute la Belgique actuelle.

De - 56 à - 54, les opérations en Gaule perdent de leur intensité. César se contente de pacifier l'ouest à présent : il soumet les Vénètes (Bretagne), et envoie Publius Crassus en Aquitaine soumettre les peuples aquitains, ce qui est rapidement effectué. Le proconsul romain se tourne donc vers d'autres objectifs : la Bretagne et la Germanie. En - 55, le général romain construit un magnifique point sur le Rhin mais le résultat est décevant : il ne trouve aucun adversaire à sa mesure au-delà du fleuve, préfère retourner en Gaule et se replie. La même année, il lance sa première opération en Bretagne : parvenant à prendre pieds avec deux légions (la VII et la X), il établit son camp (dans le Kent, à Walmer ?) mais subit un revers lorsqu'une tempête disperse une partie de sa flotte. Les Bretons voulant dès lors le battre sans lui laisser la possibilité de se replier attaquent plusieurs fois son camp. Ce sont des échecs : le dernier est même très sérieux. Les Bretons, ne pouvant vaincre, font amende honorable et livrent des otages à César qui repart en Gaule. Ces opérations sont répétées. En - 54, César retourne en Bretagne, soumet le chef breton Cassivellinus mais retourne ensuite en Gaule, qui connaît alors une certaine agitation. Il tentera aussi une autre opération au-delà du Rhin, avec le même résultat que la première : aucun adversaire ne se présente.

Mais en -54/ - 53, ses priorités changent. LA Gaule est à nouveau une poudrière : les Eburons, menés par Ambiorix, se soulèvent. Ils massacrent quinze cohortes romaines à Togeren (Belgique) et manquent d'écraser la garnison du légat quintus tullius cicéron. César parvient à le sauver et mène une terrible campagne contre les Eburons qu'il tente peut-être d'exterminer, au moins d'affamer (leurs récoltes et villages sont brulés, et les Romains pillent leurs réserves). La révolte est maté, mais ambiorix n'est pas capturé.

Mais le pire est à venir avec le grand soulèvement de - 52, dirigé par l'arverne Vercingétorix. Cette fois-ci, la révolte grande partout, même chez les Eduens où le partie antiromain gagne en importance. Le plan du chef Gaulois est d'attaquer la gaule narbonnaise, base arrière de César, afin de couper ses approvisionnements, mais le proconsul romain est le plus prompt et déjoue cette manoeuvre. Il remonte ensuite vers le Nord et la Loire, reprenant au passage Vellaunodunum, Cenabum (Orléans) et Noviodunum. Vercingétorix ordonne alors à ses hommes de pratiquer la terre brûlée en abandonnant leurs places fortes. Les Bituriges, seuls, refusent, et s'enferment dans leur citadelle d'Avaricum (Bourges). César l'assiège immédiatement. Seulement, l'armée Gauloise campe à proximité de la ville : César ne peut plus lever le siège sans la combattre, et son armée ne peut plus être approvisionnée. Les légionnaires affamés de César proteste pourtant lorsque celui-ci leur propose de lever le siège car ils veulent venger la mort de citoyens romains massacrés dans la ville. Le général romain établit alors un immense dispositif de siège autour des deux tours imposante, au sommet desquelles il place des armes de siège. Surtout, il profite d'une tempête pour faire prendre les remparts de la ville à ses soldats. LEs Gaulois, désemparés, se rendent, mais les légionnaires romains, sous le coup du meurtre de leurs concitoyens, massacrent la population de la ville. Suite à cette victoire, César divise son armée en deux : une, commandée par son lieutenant Titus Labienus doit se diriger vers le nord, tandis que lui-même commande la deuxième pour attaquer en plein territoire arverne à Gergovie. Tandis que Labienus bat les Parisii à la bataille de Lutèce, César assiège l'oppidum arverne. Mais en plein siège, il apprend la trahison de ses alliés éduens et doit intervenir avec plusieurs légions pour rétablir l'ordre. De retour à Gergovie, il s'essaie à une ruse : quelques troupes romaines donnent l'assaut à une position située plus à l'ouest afin de fixer les Gaulois tandis que le gros des troupes glisse au contraire vers le camp principal de césar par un fossé. Les Gaulois sont en effet fixés mais parviennent à se replacer au dernier moment pour faire face à l'avancée romaine. Le voyant, César décide de lever le siège, mais ses légionnaires ne l'entendent pas et buttent sur les défenses gauloises. Sept cent hommes périssent dont 46 centurions. Le Romain doit faire retraite avec ses 6 légions et rejoindre Labienus. Vercingétorix, trop confiant, se jète à la poursuite de César, mais une partie de ses forces tombe dans une embuscade tendue par les cavaliers germains de son ennemi et est anéantie.



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