Plus belle la vie à Augusta Treverorum...

En ces années troubles, ou usurpations et guerres civiles déchirent l'empire, et ou la première tétrarchie a fait place à l'empire de Julien l'apostat, un espoir s'est fait sentir : passé de la vie civile au titre de César des Gaules, Flavius Claudius Julianus a montré de grandes capacités de commandement face aux allamans, et les as repoussés, mais pas écrasés...

En 361 après J-C, l'empereur part pour l'est, et la région d'Augusta treverorum, comme celle plus au sud de Argentoratum, est la cible de nouvelles incursions allamaniques...

Les allamans, mais aussi des huns, des sarmates, des alains, et bien d'autres rôdent en petites bandes dans les forêts frontalières de l'empire, causant la mort de civils désarmés et de garnisons isolées..

Alors que la frontière rhénane est abandonnée avec seulement des troupes réduites appartenant au comitatus, plus des fédérés francs et d'autres troupes locales, on apprend en mars 661 que Julien ne s'est pas rendu en perse... Il est près d'Hadrianople, à combattre les goths qui passent en masse le danube... Quant à attendre des renforts des légions du haut danube, il ne faut pas se leurrer : les tribus quades et vandales ne cessent d'attaquer, et les auxiliaires illyriens ont bien du mal à contenir la vague, c'est plusieurs milliers de morts qu'ils faut compter, et en face, malgré les pertes énormes, il y a toujours plus d'ennemis qui vient... Non, il va falloir se débrouiller seul !
Sur les deux légions stationnées, une, sous le commandement de Marcellus Victore, -un vieux général fidèle au nouvel empereur, sur de lui et très prudent, ni bon ni mauvais, bref, une figure de stabilité ! -part pour le haut rhin, direction Argentoratum, menacée par les allamans. La ville est d'importance capitale, elle bloque le seul point de passage utilisable pour une armée de la région...

Quant à la seconde, dirigée par le turbulent Secundus Flavius, elle se met en marche pour Augusta...Mais son général préssent que ses idées d'usurpation ont étés éventées, il quitte précipitamment le camp : il fait bien, des domesticorum envoyés depuis Rome, par le sénat qui soutient totalement Julien depuis que celui ci a remis la ville éternelle en tant que capitale, viennent l'assassiner... Passé grâce à de l'or en territoire Salien, il se fait bassement tuer par ces mérovingiens, qui voient dans l'occasion un double avantage : tuer des romains riches, les voler, et aussi plaire à Rome, en tuant un traitre...
En somme, la légion des matiacci, on la nomme ainso dans les villages alentours, prend position sans chef près du castrum d'Augustatia-rhinatorum, petit fortin tenu par sept cents hommes apaprtenant aux limitanei locaux.. nous sommes en juin 661, et déjà, les troupes grognent, et regrettent leurs ancien général...

Au nord, Colonia Aggripina a été cédée aux Saliens à titre de dot pour leur soumissions, et les forts du bas rhin sont peu à peu abandonnés... Un homme parmi les troupes -peu nombreuses- non révoquées, et en chemin vers la métropole toute proche, vat-il se hisser au dessus des autres, et parvenir au grade de général de la légion des Machiatii? Ou alors Rome vat-elle envoyer un autre clarissimus venu d'une lande lointaine pour diriger ces hommes?
Quoi qu'il en soit, les nouvelles parvenant de thrace sont bonnes, mais ne vont ni nourrir les pauvres, ni protéger les soldats du rhin: Julien massacre les goths à lui seul, et est de plus en plus populaire auprès des hommes, ou qu'ils se trouvent...





Tout ceci lui permet de déjouer une loyauté malsaine de la part de Jovien, maitre des légions d'Antioche, qui hérite d'un emprisonnement dans un fortin en première ligne face aux sassanides.. Le malheur des uns, comptés aux soldats faisant face aux barbares, adouçit pour quelques heures leur vie..

Mais, sur la rive droite du rhin, plusieurs chefs allamans, qui ont échappés au désastre de Strasbourg pour certains, s'allient, et mènent chacun une armée à l'ouest...



L'armée romaine attend un chef, et c'est un noble, ancien tribun dans les légions, qui assure le commandement provisoire... L'ordre règne tout de même, et l'ennemi semble retrouver la peur qui a fait suite à Strasbourg... mais il reviendra, plus nombreux, et cette fois, il faudra un vrai général, capable d'ingéniosité -car les fonds manquent pour admettre plus de troupes sur ce front- et de loyauté, tout en sachant prévenir les trahisons et rebellions de troupes, pour bouter les germains hors des frontières, et , pourquoi pas, reprendre l'ancienne tactique de défense agressive...

L'automne arrive, et toujours aucune nouvelle concernant l'ennemi, ou un commandant.. mais la paye arrive, les réformes de l'empereur sur l'économie, et la démilitarisation de certaines provinces porte ses fruits...

Vers septembre, un e tribu allamane tente d'attaquer une légion impériale, comptant sur la surprise et leur rapidité de progression dans les terres romaines, ils vont vouloir piller les armes et armures, et ainsi être tranquiles pour faire main-basse sur toutes les richesses de la région, avant de s'en retourner chez eux pour l'hiver... Grossière erreur, le camp romain était vide ! Ne sachant que aire, les romains leur viennent en aide : le comitatus lié à la ville d'argentoratum est apparu sur une coline basse, et se place en formation de combat... plus d'un quart de l'armée est de la cavalerie, les allamans ne pourront pas fuir sans abandonner tous ceux d'entre eux qui n'ont pas de monture... et avec la ville qui leur bloque le passage dans le dos, plus les premières neiges dans le seul passage alpin qu'ils ont préemptés à l'été les rendra vulnérables... Qu'importe ! Foi de guerrier, on met le casque, et on montre à ces mollassons que les germains sont des bons ! En avant !!...


Le général allaman, dont le nom a échappé à l'histoire, est débordé : les nobles chargent l'infanterie romaine, la meilleure au monde, de face ! Lui et sa troupe de fidèles prennent la suite, mais n'ont guère plus de succès, tandis que les cavaliers légers se font décimer par les archers palatins...
Finalement, dans un moment de flottement, les cataphractes et equites scutari foncent de biais sur la mélée, et le camp le plus désorganisé craque...
Le bilan est lourd, c'ets un second strasbourg, seul un cavalier allaman en réchappe, et arrivera, après avoir traversé le rhin à la nage, tout dépenaillé chez les siens... Un autre roi allaman est tombé, ainsi que près de deux mille de ses guerriers...

Une grande nouvelle arrive à la ville, et se répand des les villages : l'office de Vicarus galliae a été décerné à un certain Crispus Marcinus, memebre des vexatillion equites scutari ( détachement d'aile des cavaliers à bouclier), et cet homme a lui même décidé de se mettre en second dans la chaine de commandement de la légion, cédant la place à un membre des equites gentillum, gardes d'élite nommée dans les corps de cavaliers non romains..(il est à noter que ce nouveau général, âgé de 24 ans, nommé Procopius Carausius, est d'origine franco-romaine, son père ayant cédé aux charmes pâles d'une noble mérovingienne.. il n'en reste pas moins un romain, reconnu à son jeune âge pour ses valeurs).


Un triomphe est donné en ville, sous l'étroite surveillance des espions du corps des domesticorum de l'empereur... on ne sait jamais, qu'on l'acclame trop, lui ou le nouveau vicaire des Gaules, et il seront..exécutés...
Puis le vicaire nomme Gnaeus Marcinus à la tête des fédérés francs, qu'ils dispose dans l'enceinte de la ville, afin d'en faire une garnison durable durant les absences du comitatus..
Cet homme, ayant peu d'habilités à commander, est surtout choisi pour sa connaissance de la région, sa fidélité à Julien, et le fait qu'il est aimé par la population, tant gallo-romaine que germanique immigrée..


Le nouveau gouverneur de la région annonce que d'ici six mois, un nouveau marcher aux esclaves ouvrira en ville !! Tous les loyaux romains et belles romaines, et les autres ayant de l'or, pourront venir acheter de quoi agrémenter leurs demeures, ou de la main d'œuvre bon marcher pour les champs !
Une aubaine pour une région frontalière ruinée il y a quelques années ! Avidement, la nouvelle fait sensation !!


Quant au comitatus lui même, et son nouveau comites le clarissimus Carausius, ils partent en profondeur intercepter des pillards, tout encore sur leurs bonne humeur des festivités...Aux premiers jours de novembre, avant les premières neiges, leur moral en prend n sérieux coup : une autre tribu allamanne est arrivée, et campe devant Augusta-treverorum...


Le lendemain, 13 novembre 361, les premières neiges sont là, et gênent le retour de l'armée de Procopius.. mais pas du tout les allmans, qui rameutent deux autres tribus..


Après d'âpres discussions, et surtout l'arrivée d'une nouvelle cinglante pour les envahisseurs, un cessez-le feu est donné, nos trois compères n'espèrent pas une paix durable, mais tout du moins assez pour avoir le temps de réorganiser le limes, les fortins, et tout le reste...L'élément déterminant dans ce traité est la prise de la capitale et des villes frontalières allamaniques par le comitatus d'Argentoratum, qui a rétablit, uns fois la tribu allamanique décimée, la stratégie de la défense agréssive en terre barbare..


Tandis que ces bonnes nouvelles arrivent, une autre moins bonne vient aux oreilles de nos amis : une armée romaine est en marche au sud.. l'information date, car le message a transité en terre barbare pour atteindre le comitatus qui y fait périr les villes et villages... cette armée est-elle vindicative?
L'enseigne apperçue est celle du comitatus des espagnes... Que viennent-ils faire en germanie seconde??


Cap au sud, dans la neige! Arrivés à Argentoratum, qu'on a preferé défendre en pensant que son armée locale était chez les allamans, on se rend compte qu'il y a du monde, trois comitatus réunis ! Celui d'Argentoratum revient chargés de butins pris sur les barbares, et d'esclaves. Tout a été rasé, les populations exterminées, et les villes rendues fumantes et inpraticables à ces incapables germains.. On dit qu'il y eut près de 100.000 pertes chez eux...
(Procopius a retrouvé plus tard un des cribes, la version sans la censure du tribun est de 3.000 allamans tués au combat, et de 40.000 autres massacrés en ville,n civils, enfants, vieillards...)


Quant à l'armée d'hispanie, c'est en fait le sénat de Rome qui, au vu de la situation globalement bonne sur place, a décidé d'envoyer les maigres troupes locales renforcer la frontière... Le "comitatus" est, dans le nombre, une armée qui équivaut à peine a un tiers d'un comitatus rhénan.. mais ses soldats sont d'aussi bonne qualité, et ils vont venir remplacer les pertes !
C'est donc un mois de décembre qui s'ouvre, avec sa neige rendant impraticables aux grosses armées lourdement chargées les routes, seules les voies romaines sont a peu près potables, mais les esclaves meurent par milliers à les déneiger...les propriétaires grognent, on décide d'attendre février pour revenir au nord... la garnison est là pour défendre au cas ou...
Lisant cela, Marcinus, le gouverneur de Trèves, sent son cœur devenir aussi froid que les pierres du parapet sur lequel il prend appuis, surplombant les fosses de l'enceinte de sa ville, et a quelques dizaines de mètres des campements de tous ces germains, qui "restent là pour l'hiver, en accord avec le traiter"...
Les nuits vont êtres courtes, à surveiller ceux là, et à s'angoisser sur un possible plan de défense à un contre dix...

Comme le dit le titre de cet ouvrage, la vie s'améliore pour les paysans du coin.. L'hiver est parti, les germains aussi !
On raconte des blagues grasses, on crache par terre, on part picoler quant les champs sont semés.. bref, tout semble pour le mieux !
Le petit nombre de civils sans le sous à cause de la fermeture du castrum ne pèse pas lourd, surtout que de nouveaux emplois se créent : il faut sustenter le comitatus qui protège le passage rhénan ! C'est près de sept mille hommes et femmes qui travaillent de tout temps pour cette armée, depuis le blanchiment des linges jusqu'à la confection des vélins pour la correspondance du vicaire..Ajoutons à cela le démarage des chantiers de voies, c'est la moitié de la population de la ville elle même qui est occupée !

Aucune corruption n'est de mise, fait rare -mais qui se généralise dans l'empire sous les lois sénatoriales-, et les dévastations dues aux germains s'estompent...
Les impôts, à leur plus haut niveau depuis des dizaines d'années, sont bien supportés par les salaires qui permettent un train de vie meilleur qu'ailleurs en gaule..


Quant aux édits proclamés depuis un an par l'empereur concernant la religion, on apprend que seule la ville de Trapezius, quelque part à l'est, de l'autre côté de la mer, abrite toujours une majorité chrétienne...
Ici, juifs, ariens et chrétiens sont mal vus, ces édits sont mieux passés qu'ailleurs, la population étant déjà païenne pour grande part, il ne fut pas difficile de stigmatiser et de rendre coupables de toute sorte de délits les monothéistes les plus vindicatifs... Désormais, Ceris et Isis font la loi ! Quant aux élites, les "rites" des bacchanales sont toujours prisés, et on raconte que la femme du gouverneur... Hum, enfin bon !

L'amélioration des routes et de la sécurité de la région fait parvenir des nouvelles toutes fraiches, datant d'il y a a peine vingt ours : l'empereur a encore vaincu, et a brulé les bouches nordiques du danube, il passe désormais dans les massifs montagnards gépides, à la poursuite du peuple gothique tout entier !



Le mois de février passe tranquillement, on note l'assassinât d'un diplomate saxon - ce peuple ayant fait des accords commerciaux avec nos villes de Bretagne, puis ayant attaqué le littoral, tout le monde a soutenu d'un bloc le meurtre, perpétré en pleine rue, on raconte que le cadavre du saxon a été brulé, lacéré, épinglé dix jours sur une porte d'un autre diplomate vandale, puis mangé par quelques crèves la faim venus en ville une nuit...

Mais, mars arrivant, les soucis reprennent : les allamans ont moissonnés très tôt, et veulent passer le rhin de nouveau... on a peur, on prie, mais l'armée veille...

Très rapidement, tout le monde sort des tentes, on enfile les casques, les armures pour ceux qui en ont - ou daignent en porter, le sénat se penche pour interdire de 15% de solde tout homme des armées qui délaisse son armure plus de 10 jours par mois..-, et on se met en place face au pont...

Après plusieurs longues minutes d'échanges de tirs, les allamans tentent une traversée, et la ligne en coin enfoncé adoptée par Carausius, excellente sur le papier, commence à montrer ses faiblesses... Une charge de cataphractaires en plein milieu, pour tenter de retourner la situation, échoue lamentablement...
On doit la victoire à un homme inconnu, qui a cassé sa spatha dans la visière du roi ennemi, avant d'être haché menu et piétiné, par ses compères ou ennemis, on ne le sut pas.. - officiellement, on mis la victoire sur l'ordre du général de "tirrer dans le tas, fléchés enflammées"... une belle preuve de loyauté envers ses hommes !!-
Mais au vu des pertes, le tout a un gout amer... nul doute que l'empereur, et le sénat, sauront ce qui vient de se passer...L'improvisation es tolérée, tant qu'elle apporte des résultats brillants...là, c'est tout un tiers de l'armée qu'il faudra reconstituer... Notre ami procopius commence à sentier le roussit...







Le lendemain, tout le monde grogne, on aurait pu éviter les pertes, qui du général ou du vicaire a décidé d'une telle tactique? Mais on a pas le temps de se rebeller, l'ennemi refait surface...Un autre chef allaman vient défier Rome !!
Cette fois ci, Proopius se laisse de la distance face au pont, ce qui s'avère extrêmement payant : le chef ennemi est abattu d'une plumbata, son armée démoralisée ne peut pas fuir puisque ses arrières poussent à avancer.. des milliers de germains se noient, et le reste est impitoyablement massacré par la cavalerie romaine..



Procopius fait soigneusement découper le haut du crane des germains tombés, pour avoir une preuve de sa brillante intervention face à l'ennemi, au cas sou.. Mais le mal est fait, les fédérés francs doivent partir d'Augusta pour renforcer l'armée, ce qui plait moyennement à la populace, et qui, sans nul doute, est déjà noté sur un petit message qui chemine à toute vitesse vers Rome...

Voila l'été ! Tout le monde a moissonné, tout le monde a le ventre bien rempli... Tout le monde lis -encore!!- les victoires de Julien à l'est, face aux goths... ( et tout le monde se demande pourquoi ils sont si nombreux... ils doivent appartenir à une race différente, qui se multiplie et atteint l'âge adulte très vite!!)

En fait, les plus érudits savent que le roi Fritigern a réussit à rassembler la plupart des tribus gothiques, qu'elles soient gépides, ostros ou wisigothiques, et qu'il veut s'établir de tous les côtés du danube... Ce n'est pas seulement des guerriers, mais tout un peuple qui combat !!




Tout ceci agace Julien, qui ne rêve que de partir en Perse...Mais nécessité fait loi, encore quelques combats, et les goths ne seront plus qu'un mauvais souvenir ! De plus, leur roi vient de trouver son dernier payement en tant que fédéré de l'empire : une pointe de flèche dans l'orbite, l'acier remplace l'or chez cet homme pourri par le vice !



En Gaules, on parle beaucoup plus du nouveau limes,avec ses forts en dur, ses garnisons hétéroclites, peu payées, sacrifiées...Ils n'ont qu'un rôle de blocus, le temps aux comitatus d'arriver sur place.. Quant à celui du danube, il s'étend très en profondeur, les Quades ont étés massacrés et ne sont plus que des bandes éparses, mais leur souvenir reste vif...


On est quand même très loin du limes arabe, ou de simples tours de guet suffisent à tenir à distance les ennemis de Rome...


Tout ceci est sut et lu par les hommes civilisés d'Augusta Treverorum, première cité des Gaules à disposer d'une station de nouvelles, les vélins et tablettes de cires avec schémas annotés par les grands de l'empire sont très prisés... On rapporte même qu'en mésopotamie, on est obligés de durcir la cire par des procédés expérimentaux pour qu'elle n'arrive pas fondue, donnant aux clients des raisons de se plaindre des numéros bimestriels de ce nouveau type de document...

Toujours est-il que malgré cette quiétude, les spéculatores rapportent que les fédérés francs ont passés la frontière... Samarobriva ets assiégée, et c'est bientôt Augusta même qui est encerclée!!



Les comitatus rhénans, ahuris et ne sachant que faire, remontent au nord... Procopius décide d'aller liberer Treves, quant à son homologue d'Argentoratum, il part vers Samarobriva..


C'est en fait un amalgame de tribus franques, avec des corps d'alamans, qui sont là...
Les espions notent que les germains ont passés des lorica hamata pour certains, prises sur des romains, sans nul doute..


Le combat s'engage, et les derniers éclaireurs reviennent faire leur rapport : les germains prennent position en hauteur, et forent des murs de boucliers.. on note aussi des troupes lourdes de type romaines dans leurs rangs... sans compter des guerriers d'élite, mais aucun roi ou noble n'est présent..

Procopius décide d'avancer droit sur l'ennemi, et place les fédérés francs fidèles sur la droite..

Se risquant à une reconnaissance rapide en avant, il remarque bien les allamans..

Ainsi que les mérovingiens Saliens, bien équipés..

Le reste de l'armée semble constitué de "guerriers standard" aux dires du général lui même... Ordre est donné de foncer dans le tas ! Ils fuiront !!
Le vicaire des Gaules accepte, et fait remarquer que les guerriers d'élite sont peu nombreux.. La victoire semble facile..

Une des grandes déceptions romaine fût de voire qu'en face, les francs alignaient.. des romains d'un comitatus inconnu !! traitres !!

A l'est, les fédérés francs hurlent et montent à l'assaut... Ils seront repoussés, les Saliens leurs mettront une telle raclée qu'on se souviendra longtemps du proverbe "courir comme un fédéré"

Le problème aurait été mineur si la moitié des cataphractes n'avait pas fuit avant le combat, et que le reste n'avait pas échoué dans sa charge..

Sans compter la fuite de légionnaires!!


En fait, c'ets près de la moitié du comitatus qui périt ce jour là, on ne doit la victoire qu'a l'acharnement de Procopius à charger l'ennemi, lui et le vicaire furent acclamés pour leur bravoure, et on les gratifiât de "bons commandants"... le fait qu'un manque cruel de hauts officiers entrainés et de légionnaires romains en sous nombre face aux guerriers barbares explique sans doute qu'on pût dire ceci, sachant que 300 romains et 600 fédérés avaient péris, pour un total de 1200 ennemis tués...


Il devint clair à Rome qu'il allait falloir sévir, et changer quelques détails sur le Rhin... Le premier? Faire sentir au vicaire qu'il était en province de Germanie, et pas en Gaule...Le second? Faire savoir au vicaire qu'il n'avait pas à nommer de général lui même pour diriger un comitatus, ses fonctions se limitant à celle des nominations d'armés secondaires... La troisième? Nommer un homme a moitié franc sur une frontière franque est une erreur... La quatrième chose? Qu'en gaules, des armées dépenaillées et grotesques se forment, et que la plupart des villes n'a aucune muraille, et aucune milice digne de ce nom... On a du envoyer un dixième de comitatus d'Arleate avec un général nommé "sur le tas" pour aller faire respecter l'ordre...
La punition, si elle ne vient pas des domestici, risque d'être sévère... Le peuple d'Augusta treverorum regarde partir ses "champions" vers l'ouest, se sentant rabaissé par le sénat, et peu protégés...

Notre cher ami vicaire repart d'Augusta Treverorum en ce printemps, tout mécontent d'avoir été pris ne faute à s'approprier des terres de l'empire frontalières afin d'avoir une chance de "briller" aux yeux du monde civilisé... Les généraux qui viennent d'arriver, Julius Athenaus et Valentiniaus Flavius, ne sont pas du genre avec qui on rit... Membres des domesticii de Rome, chacun commande un escadron de scholae palatinae et de candidati, et sont connus pour leur fidélité arrogante à l'empereur...
Notre petit bonhomme s'en retourne donc en Gaule, avec une moitié d'escorte renouvelée... Des hommes qui le surveillent !


La nouvelle arrive que Julien a encore maté des goths, parmi les derniers du côté nord du Danube.. on dit que les garnisons préfèrent attendre son retour pour commencer à attaquer ceux du sud, de peur de perdre trop d'hommes si l'empereur n'est pas là...La popularité de cet homme, déjà astronomique, est à son comble, plus personne, même les hommes connus publiquement pour s'opposer à eux, n'ose le défier, Jovien est mort "accidentellement" à l'est, le sénat s'oppose mais reste courtois, et va plutôt dans son sens... bref, notre vicaire a intérêt à se montrer loyal, nul doute que tout rebellion ou usurpation pourrait couter cher... de toute façon, quelle armée le suivrait?


C'est en arrivant à l'ile de Lutetia Parisiorum qu'il apprend la terrible nouvelle : les armées du sud ont pris Burdigala, non défendue et sans murailles... S'il le sait, Rome doit le savoir aussi ! Il rameute quelques cavaliers et part au sud...sur le chemin , il rencontre les comitatenses envoyés depuis Arleate pour combattre les troupes révoltés, ils n'osent pas attaquer sans appui politique Burdigala, maintenant tenue par les émeutiers...

C'est lors de ces discussions que lesdits émeutiers surgissent au camp, et tentent une attaque surprise, comptant sur ce fait pour l'emporter... ni leur nombre, ni leur armement ne les donne vainqueur... courage ou stupidité?

Quoi qu'il en soit, Gnaeus remporte la partie aisément, et part pour Burdigala... Là, il bat les derniers émeutiers, place un homme de confiance en garnison, et repart pur Lutetia, renvoyant les comitatensis à Arleate, d'où un nouveau mot d'ordre est venu : "toutes les armées partent à l'est sous une année"...
Son titre de vicaire des Gaules assuré par ces victoires, il décide de ne pas trahir Julien, et se trouve déjà chanceux de diriger toutes ces riches provinces pour un empire si fort... cet homme sort définitivement de notre histoire !



En Germanie Prima, les nouveaux généraux ont du mal à se faire accepter.. l'un d'eux reste en ville, et baisse les impôts, il se fait ainsi mieux voire de notre population, un pas de plus est accompli vers "plus belle la vie ici" !
Quant à son collègue, il part pour Colonia Aggripina, au nord, et va punir les francs, puis reformer un limes compétant sur place..


"La bataille du eud"nordicus", comme on l'appellera ici, fût sanglante, les francs opposant plusieurs de leurs roitelets très bien équipés à nos hommes...Mais la ville romaine est reprise, la population libérée, le limes recrée !



Après la débandade des francs fédérés - encore !!??!-, tous leurs camps d'immigrés au sein de l'empire sont détruits, le comitatus les désarmes et envoi femmes et enfants en esclavage, direction la mauretanie, pour qu'on oublie ces couards, morts par centaines en fuyant l'ennemi.. à la place, des égouts sont crées, ce qui assainit la ville ! Les mêmes choses arrivent à Colonia Aggripina, qui devient une cité vassale, politiquement parlant, de trèves, tout comme Argentoratum, dont le comitatus est réquisitionné pour la perse... C'est donc trois grandes villes et la totalité du limes rhénan que trèves gère, et plus d'échanges et de mouvements de populace qui se font...nos amis cul-terreux et marchands changent de visage, bref, on ne vas pas faire la liste complete de tous, mais vous le les reconnaitriez pas tous, je peux vous l'assurer !



De l'est, une victoire en plein hiver sur les goths nous parvient, Julien redescend vers Constantinople, et les derniers d'entre eux sont massacrés alors qu'ils tentent de repasser le danube par le général valentinien, mettant ainsi fin aux dernier de leur trois grands rois, Witiza..

L'heure de l'est sonne, déjà les sassanides se montrent audacieux, ils attaquent encore et encore les fortins et villes fortifiées, espérant maximiser leurs chances de résister aux armées qui se forment un peu partout pour converger vers Antioche, puis..Suse ! La mort de leur grand roi n'y change rien, ils continuent à affluer en grand nombre !!


Tout ceci est suivi de très près par le peuple de trèves...Il ne reste qu'une armée sur le rhin, quand partira-elle en perse? Et qu'adviendra t-il de la vie plus belle qu'ils possèdent? Tout le monde stoppe son travail et attend les crieurs publics, service mis en place dans les principaux quartiers et villages de la région, et qui tend à s'étendre sur les autres germanies romaines...Trèves a vu les barbares maintes fois, trèves domines désormais le rhin latin, trèves rêve de ne plus avoir à combattre, trèves espère ne pas voire l'armée partir...

Automne 363, limes rhénan, nord de Colonia Agrippina, frontière de Germanie sous contrôle de'Augusta treverorum..
Depuis que la métropole est devenue le centre des défenses des germanies, une bande de terre allant des alpes jusqu'aux bouches du rhin, on ne peut pas dire que le quota de "plus belle la vie" puisse grimper... plus de personnes à s"occuper, plus de pauvres, plus d'étrangers qui tentent de forcer le limes, plus de dépenses en bâtiments... et ce n'est pas les peuplades galloromaines du nord qui viendront nous enrichir !
Le problème majeur reste surtout la ligue des francs, qui, sous la conduite du Haut Roi Chlodio, vient ra-attaquer nos terres ! Heureusement, le comitatus de Trèves veille, et repousse l'armée d'invasion qui a massacré quelques garnisons de soldats espagnols sur le rhin.. Puis vient le tour de passer le rhin, le même traitement sera accordé qu'aux allamans : déstruction des villes frontalières et de toute armée en vue ! Rome reprend son souffle,et continue la défense en avant malgré le fait que toutes les armées sont appelées en Perse.. Le Haut Roi des francs périra lors du siège d'une ville du frisland... laissant à son fils, appelé Mérovée, la place de dirigeant de ces peuples agressifs...








L(hiver de cette année nous apporte une belle surprise : les Iuthunges se rebellent contre les allamans, tandis que les chérusques, peuple majeur des francs, font de même... Avec les frisons qui ont vu mourir Chlodio et qui ne croient plus en la ligue, les dissensions sont grandes, et on pense pouvoir être tranquilles pour un petit moment... C'était sans compter sur le baroud d'honneur de Mérovée, qui meurt au combat. Sans héritier, il laisse les francs exangues, et la ligue finit par se dissoudre, les derniers fidèles, les chattes, doivent rentrer chez eux, dans l'est, via des territoires qui leurs sont désormais hostiles, car les burgondes attaquent leurs terres !
L'or de Rome a su triompher de plusieurs petits rois ennemis fidèles à Mérovée, et c'est ainsi que la dernière ligue de taille des germains occidentaux disparait !




L'année 364 promet d'être bonne, et de voire fleurir dans la bouche des gens le terme "plus belle la vie!"
On apprend de plus que les villes perdues face aux perses ont étés reprises, après d'âpres combats opposants près de sept comitatus romains fa&ce aux forces perses.. Qu'est devenu le comitatus d'Argentoratum? Et les 400 hommes de Trèves envoyés là bas? Tout le monde espère pour son voisin, son cousin, son frère, son arrière petit fils, bref, tout le monde espère pour quelqu'un qu'il connait, ou qu'il dit connaitre, histoire d'avoir quelque chose à raconter à la taverne ! (On note d'ailleurs, pour la première fois, que les décès dus aux maladies du cœur et du foie, dus à l'alcool et aux repas gras, passent devant les causes "hache de barbare dans ta face de civilisé"...un effet indirect de "plus belle la vie" ?

En l'hiver 365 de notre ère, le nord de notre petite terre redevient le théâtre d'affrontements : les saxons, naguère si envahissants en Bretagne, ont changé de cible...

Tout ce la se passe comme un lointain écho guerrier, le comitatus et les limitanei empêchant que tout ceci n'arrive sous nos murs..Tout autant que les nouvelles d'orient : Les machines de guerres romaines ont données de leur grincements sur les murs de la capitale Perse, les monstrueuses tours de sièges toute de métal s'avancent vers l'empereur des empereurs, qui finit par mourir lâchement après leur grand roi, son héritier !

Tout l'empire voit les gravures faites des palais de Suse, ou Alexandre avait déjà posé les pieds !!


Pour fêter tout cela, Julien ordonne qu'a Rome soit construit le plus grand Colisée jamais crée...

Et que des peintures épiques représentent sur ses flancs les combats contre les perses... les plus riches citoyens d'Augusta treverorum iront à R4ome regarder cela !!



Trois Ans plus tard, c'est chose faite !! On nous rapporte la splendeur des murs, la taille de l'édifice ! c'ets vraiment plus belle la vie mais à Rome ! On est jaloux !! A l'est par contre, c'est plus belle la vie pour tous les esclaves rapportés des Iuthunges, tandis que leur région est redonnée aux Burgondes, afin qu'ils pèsent plus lourd dans la balance contre les Saxons, et d'empêcher ces derniers de venir nous ennuyer sur le limes... Grossière erreur ! Ces derniers s'allient, et nous nous retrouvons sur la ligne directe de nouvelles invasions !! ARGHH !!


Mais, la fin du printemps 369 approchant, on voit revenir les premiers hommes des campagnes de Perse... en fait, une bonne centaine à Argentoratum, et .. un archer palatin à Trèves ! Le Jedi est revenu !! Soul dans une taverne, il raconte que sa compagnie, massacrée dès les premières escarmouches, et encore plus face aux traitres d'argentoratum, est rentrée parmi les premières ( enfin, si on peut encore appeler ça une compagnie..) avec les quelques cataphractaires et auxiliaires d'Argentoratum...Tous blessés avec une fièvre à part lui, ils moururent en chemin...le dernier au niveau des sources Danubiennes, pas si loin de chez lui...


Mais tout cela fait place à l'horreur, quand, au printemps et la fin des premières neiges de 370, cet homme, l'élu, le miraculé, trahit avec notre général le peuple romain !!
Le nouveau comitatus d'Argentoratum, reformé après la trahison en perse de son général, ne peut faire face à nos soldats expérimentés par d'incessantes guerres sur le rhin... tandis que les Burgondes arrivent sous les remparts et mettent le siège, on choisit d'appeler le Sénat à la rescousse... Comble de l'humiliation !!! Pas de plus belle la vie, on va être déclassés en citoyens de seconde zone !!
Heureusement, le comitatus expérimenté d'Arleate, rentré fraichement de perse, comble ses effectifs à la vavite et vient nous aider en remontant le Rhône !!
Ouf !! les burgondes seront taillés en pièces !! Haha !! ( on remarque les archers recrutés en Syrie, qui sont très couverts, le froid les rendant malheureux... La multinationalité de l'empire prend tout son sens ici !!)









Le comitatus rebelle de trèves reste bloqué de l'autre côté du pont, ils pourraient le traverser et renverser la garnison du castrum, mais ils savent que la population les désavouerait encore plus... ils restent en face, continuant de protéger le limes, et tentant, par d'habiles manœuvres, de corrompre la populace crédule que leur rébellion n'est que envers l'empereur Julien, depuis que celui -ci c'ets fait nommer "Empereur Romain et Fils d'Alexandre, à Suse...

A l'orée d'une nouvelle année, une nouvelle nous parvient: Le sénat a fournit une nouvelle armée à Julien, faite de vétérans de tous les fronts, et l'empereur, qui a passé un seul mois à Rome, prend le chemin du nord, il est à mediolanium, et arrive.... Le VRAI retour du VRAI Jedi peut commencer !!