Concour de poésie:

Tu sais je n'ai pas des connaissances énormes en littérature mais je suis très intéressé par sa conivence avec l'art et l'histoire.

Pour Horace, je ne l'ai pas lu. Je suis en ce moment dans ma sempiternelle relecture de A rebours de Joris Karle Huysans puis j'enchainerais par Ecce homo de Nietzsche et je finirais par Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde. Mais je t'avourai ne pas avoir une grande motivation en ce moment. J'attends d'être en Bretagne pour lire ça sur la plage.

bince6610 a écrit:

Le romantisme mouvement litteraire que j'ai en horreur.

oh j'adore ainsi que le naturalisme,, le realisme, et le theatre!! :lol!:

bien fait le qutrin tu es literaire elastik

Je viens enfin de finir ma dernière poésie en vers, hier soir à une heure pas possible:

Tu seras ma muse,
Ma clandestine,
Tu seras mon spleen,
Sueras l'absinthe,
Si s'éreintent,
Nos corps,
Et s'esquintent,
Nos coeurs,
Alors se teinte,
Ta rétine,
D'incestueuses pensées,
Substance couleur opaline,
Sur tes lèvre tuméfiées,
Oh toi lubrique Salomé,
Cible apathique,
De mon amour platonique.

Ce poème peut paraître décousu ou à l'état brute mais c'est tout simplement l'acheminement de ma pensée

Etant donné que je n'ai plus de poèmes sous la main, j'attends un poème classique de Steuf et un romantique de Bigrat

A vos plumes !

Lugotorix a écrit:

oh j'adore ainsi que le naturalisme,, le realisme

Heu tu veux un poème romantique? Je peux le faire mais la motivation me manque.

Arf, je comprends. Mais si tu as l'inspiration ça ne te prendra que le temps du recopiage

Bon, j'essaie de produire une deuxième strophe. C'est toujours religieux, bien sûr. Je suis grand prêtre, tout de même.

A UDun je dédie toute ma rhétorique,
Très honnête témoin d'une invincible foi
Et si subtil reflet d'une exigeante éthique
Qui, bridant mes désirs, fait office de loi.

Pas mal. :oK:

Très jolis alexandrins :Bravo:

On appelle pas ca des rimes croisé ?

On appelle ces vers des alexandrins car ils sont composés de 12 pieds (=syllabe en poésie)

Sinon tu as raison, les rimes sont croisées

Sinon je vous jure c'est trés simpas à lire.

Voici encore quelques passables alexandrins qu'UDun, tout divin, m'inspire !

Il n'est de foi qu'en lui, je m'en porte garant.
Ô foi inextinguible ! Ô dieu, très bon, très grand,
"Optimus Maximus" auraient dit les Romains,
Comme de Jupiter, du dieu capitolin.

Remarquez qu'après m'être essayé aux rimes embrassées et croisées, j'attaque les rimes suivies... Tout cela n'a décidément pas assez de cohérence pour que je puisse me permettre d'assembler toutes mes strophes en un seul poème.

Motivé le Steufounet!

Effectivement, les règles du classicisme sont trop rigides pour que tu puisses te permettre d'assembler tes strophes en un seul poème de par ce problème de cohérence.
Tu n'as donc pas la liberté de rimes et de syntaxes que je peux avoir avec le décadentisme ou l'on peut se permettre des poèmes complètement décousus
et ou l'on mise sur la préciosité et l'esthétisme du mot. Comme j'ai pu le faire dans mon dernier poème.
Camarade, libères toi du carcan du classicisme et de l'esprit étriqué du XVII, des alexandrins, des rimes en -in et des rimes en -ère.

C'est la lutte finale ...

Le carcan classique ne correspond pas à un esprit étriqué, c'est simplement une manière parmi d'autres de concevoir l'écriture, ou plutôt la beauté de l'écriture. Et il se trouve que la beauté, chez les Classiques, est à rechercher dans l'harmonie et la rigueur. C'est tout, c'est comme ça !

Nous sommes donc d'accord sur un point, le classicisme (avec un c et pas deux s comme nous l'avons orthographié) est un carcan

Je maintiens et je signe que l'esprit classique est étriqué dans la forme et la syntaxe (cf:le décadentisme et Mallarmé) mais aussi dans ses propos et et ses sujets de prédilections que sont l'ordre et la raison. Bref, moralisateurs au possible suivant le dogme de la très sectariste église catholique.
Ce mouvement artistique et littéraire a détruit tout ce qu'avait construit le barroque en annihilant toute forme d'excentricité et dont le décadantisme a mis très longtemps à reconstruire malgrés une tentative du rococo .

Elastik a écrit:

le classicisme (avec un c et pas deux s comme nous l'avons orthographié)

Honte à moi !

Ô Bé Té Double-Vé, Baleine Total War,
Miss Monde deux mille sept, et pour l'éternité,
La plus sexy des nymphes, aussi hot qu'un été
Tel que sous les Tropiques on ne pourrait en voir.


Le classicisme remis au goût du jour avec un vocabulaire américanisé.

:lol!: :lol!: :lol!: :lol!:

Horreur malheur, je viens de me rendre compte que mon dernier alexandrin compte un pied de trop (comment on appelle ce genre de vers ? un triskaidécasyllabe ?). Je vais essayer d'arranger, au prix d'une petite rupture de syntaxe :

Ô Bé Té Double-Vé, Baleine Total War,
Miss Monde deux mille sept, et pour l'éternité,
La plus sexy des nymphes, aussi hot qu'un été
Qu'on ne saurait jamais sous les Tropiques voir.

Ca fait pas trop bizarre ?

Ca mal être pas trop!

Steuf a écrit:

Horreur malheur, je viens de me rendre compte que mon dernier alexandrin compte un pied de trop (comment on appelle ce genre de vers ? un triskaidécasyllabe ?). Je vais essayer d'arranger, au prix d'une petite rupture de syntaxe :

Ô Bé Té Double-Vé, Baleine Total War,
Miss Monde deux mille sept, et pour l'éternité,
La plus sexy des nymphes, aussi hot qu'un été
Qu'on ne saurait jamais sous les Tropiques voir.

Ca fait pas trop bizarre ?

Un alexandrins à treize pieds n'est plus un alexandrin, mais je ne crois pas qu'on est attribué un nom à ces vers
Je crois savoir que les quatrain à treize pieds se nomment quatrains perses.

Effectivement, tu ne peux pas faire de ruptures syntaxiques aussi abruptes. Mais je crois que tu ne peux pas faire autrement que de laisser ton dernier vers à treize pieds.

Tu viens donc officiellement de rompre avec les alexandrins et le classicisme

Tu sais que tu as désormais ta place chez les décadentistes ! N'hésites donc pas à nous rejoindre

Ou alors recommence ton quatrain. ^^

ou mieux tu n'en fait pas^^

Elastik a écrit:

Je crois savoir que les quatrain à treize pieds se nomment quatrains perses.

Ah oui ? Ce doivent être de tout petits quatrains, alors !

Citation :

Effectivement, tu ne peux pas faire de ruptures syntaxiques aussi abruptes.

En général les poètes ne se gènent pas trop pour ça. Même si Boileau préconisait d'éviter. Mon alexandrin n'est donc peut-être pas tout à fait classique mais je pense qu'il reste valable. J'ai déjà vu des ruptures syntaxiques bien plus cavalières.

Enfin, je sais bien que ce que les Grands se permettent, ils ne le pardonnent pas toujours aux novices...

Les quatrains perses sont des quatrains dont les vers ont treize pieds. Excuses moi si je me suis mal exprimé

Ma remarque sur les ruptures syntaxiques concernait surtout le classicisme et ses rêgles rigides. Je pense que pour tes ruptures syntaxiques bien plus cavalières tu les as plus rencontré sur des textes du XIX ème et XX ème siècle que sur des textes du XVII ème et XVIII ème siècle.

Enfin, saches que toute poésie est valable si elle suit l'acheminement de la pensée de son auteur

Citation :

Enfin, saches que toute poésie est valable si elle suit l'acheminement de la pensée de son auteur

Oui mais ce genre de poésie sans queue ni tête, désolé, je ne sais pas l'apprécier.

Dis, ça me tente ton truc de quatrain perse ! Ca changerait ! Allez j'essaie de broder sur un thème perse.

Cyrus était un roi, le plus grand de tous les rois,
Devant lui, l'on s'agenouillait, l'on se prosternait,
Et pour se prosterner plus bas encore, on creusait,
Et dans cette fosse on s'enterrait, louant le roi.

Torché en cinq minutes ! C'est méga-nul !
Non en fait c'est la forme qui ne me plaît pas. Rien ne vaut décidément un bon alexandrin en 6+6. Au moins j'y aurai goûté.

Le problème des vers impairs, aussi, c'est que plusieurs schémas sont possibles, et je crois qu'un poème n'est bon que si l'on reprend le même schéma pour chaque vers, sinon c'est une tambouille infâme.

Citation :

Dis, ça me tente ton truc de quatrain perse ! Ca changerait ! Allez j'essaie de broder sur un thème perse.

Cyrus était un roi, le plus grand de tous les rois,
Devant lui, l'on s'agenouillait, l'on se prosternait,
Et pour se prosterner plus bas encore, on creusait,
Et dans cette fosse on s'enterrait, louant le roi.

Torché en cinq minutes ! C'est méga-nul !

Non, si ça suit l'acheminement de ta pensée

Citation :

Oui mais ce genre de poésie sans queue ni tête, désolé, je ne sais pas l'apprécier. Wink

Ce n'est pas de la poésie sans queue ni tête mais de la poésie non aseptisée et non censurée par la pseudo morale religieuse et l'ordre établie du XVII et XVII ème siècle. La poésie doit retranscrire les émotions et le profil psychologique de l'artiste sans se soucier des conventions. C'est exactement pour ça que j'aime les poètes maudits et les écrivains névrosés du XIX ème.

Tu dois mettre des mots sur tes émotions et tes sentiments. La forme est secondaire. Tu peux très bien faire de la poésie en vers libres ou mieux, en proses

A chacun sa conception de la poésie, ne dis pas "la poésie c'est...". Pour moi, un poème c'est l'arrangement de mots, pour toi c'est des idées jetées sur le papier sur le vif.

Je modifie juste un peu mon quatrain perse :

UDun était un dieu, le plus grand de tous les dieux,
Devant lui, l'on s'agenouillait, l'on se prosternait,
Et pour se prosterner plus bas encore, on creusait,
Et dans cette fosse on s'enterrait, louant le dieu.

Voilà, ça a déjà beaucoup plus de sens, comme ça.

Steuf a écrit:

A chacun sa conception de la poésie, ne dis pas "la poésie c'est...". Pour moi, un poème c'est l'arrangement de mots, pour toi c'est des idées jetées sur le papier sur le vif.

Je crois que tu as très bien résumé la situation. C'est ce qui fait la différence entre ton esprit scientifique et mon esprit littéraire

Mais j'aimerais toutefois que tu m'expliques ta démarche intellectuelle dans l'écriture de tes poèmes. Nous pourions ainsi comparer nos méthodes et voir si elles sont sensiblement différentes